Il est vain de rêver

Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme.

Une citation particulièrement révélatrice de ce qu’étaient le monde et les existences. Qu’importe sa nature, que cela soit physique ou magique. Il n’existait aucune chose dans ce monde qui pouvait se targuer d’exister sans cause, d’être né du néant. Cela comprenait la magie elle-même, qui puisait ses pouvoirs dans la transformation des forces émergent des lignes.

A l’instar des mages ne fallait il donc pas s’étonner que tout ce qui use de magie ait besoin à certains intervalles de s’approvisionner en énergie tellurique. Et à défaut de pouvoir le faire sur place soit dans l’obligation d’aller en chercher ailleurs. L’arcanatie était après tout un bien rare et précieux mais qui sortant naissant d’un aléatoire rendant difficilement prévisible son apparition. Les lignes telluriques étaient des choses complexes dont on ne savait en réalité pas grand chose, il en était ainsi naturellement de même pour tout ce qui naissait de celles-ci comme l’arcanite.

Comme tous les objets magiques, les Yseliens étaient concernés par cette problématique. La magie qui les composait était loin d’être permanente et malheureusement pour eux, jusqu’ici les automates avaient grand mal à vivre en puisant constamment et directement dans l’énergie tellurique.

L’approvisionnement du jour pour Helden et Galatée venait directement de Karpentor. Pas de problème jusque-là, il s’agissait d’une nation amie, on pouvait même dire d’une certaine manière qu’il existait une relation particulière entre les elfes et les hommes de ce territoire. Rien d’insurmontable jusque-là. Encore fallait-il être en mesure de transporter sereinement la cargaison.

Aussi joviales étaient les relations entre deux pays, Karpentor n'accepterait pas que l’armée elfique entre sur son territoire pour quelque chose d’aussi futile. Le transport se devait donc toutefois d’être sécurisé et il fallait faire appel à des convoyeurs et des mercenaires pour protéger le convoi du lieu d’extraction au sud de montagne, jusqu’à Anathor où tout ceci remit entre les mains d’elfe serait ensuite transféré par Zeppelin jusqu’à la capitale elfique.

Naturellement, Galatée était présente. Ce genre d'affaires était ce que lui offrait des elfes afin de l'entraîner et de parfaire ses propres réflexions par l’expérience et la pratique. Si jamais elle devait se battre ou faire face à des personnalités complexes, difficilement gérables ou déloyales tant mieux passant les scientifiques. Pour lutter contre la malombre avec les elfes, il lui faudrait sans doute le concours de nombre de gens qui ne sont pas des saints. En tant qu’ylesienne, elle se devait d’apprendre à gérer toutes les situations.

Ainsi, présente sur le lieu de récupération de l’arcanite. L’automate attendait l’arrivée des différentes parties de ce voyage qui sans doute quel qu’en soit l’issue serait instructif pour elle.

Dans une tenue similaire à celle des mercenaires, deux dagues, une sur chaque flanc et avec un fouet enroulé à la ceinture, elle attendait, le regard infaillible fixé sur l’unique route qui menait vers cette mine de fortune. Certains mercenaires étaient déja présent, s'approchant par curiosité des caisses qu'ils devaient protéger et que l'automate ne quittait pas d'une semelle.

Qu'est ce...

Cela ne vous regarde pas.

Il n'y eu pas besoin de forcer pour que les mercenaires se rétracte. Après tout, en matière de transport couteux il y avait en général trois types de client. Ceux qui étaient nobles, ceux qui étaient ponte de la pègre et ceux qui étaient les deux à la fois. Autant dire trois types de personne que le commun des mortels ne devaient pas provoquer.

Tandis que le groupe se préparait à partir sous les meilleurs hospices, l’automate pendant ce temps ne s’éloignant jamais de la cargaison la plus précieuse, se contentant d’aiguiser les lames de ses dagues avec des gestes d’une précision et d’une intensité tellement mécanique, que la simple observation de ceux-ci faisait constater à tous l’inhumanité de la propriétaire des dagues. L’Yselienne ne semblait pas en faire grand cas, se contentant tout au plus de jeter des regards expressément interrogatifs à toute personne qui s'approchait d’elle ou de la cargaison sans raison.

Pas qu’elle cherchait plus que cela à mal considéré ou prendre de haut à des fins de provocation les mercenaires, tout simplement qu’avec le temps elle avait appris à gérer ce genre de profil. Les mercenaires pour la plupart d’entre eux, n’étaient que des bandits et des brigands du côté légal de la société, à défaut d’être juridiquement des criminels, ils en empruntent tous les codes culturels. Ces gens ne savaient que respecter l’autorité et la force, la politesse, la sincérité ou la gentillesse était signe de faiblesse dans des discussions avec ce genre d’organique. Inutile donc d’être inutilement complaisant avec ses animaux-là.

Les choses changèrent toutefois quand les arbres au loin bougèrent, laissant présager l’arrivée d’une créature de toute évidence assez imposante et tout du moins peu sujette à la discrétion.

Alors que tous les regards se tournaient dans la direction du bruit, les hommes d’arme mettant main au fourreau, tandis que les premiers se préparaient à la confrontation, Galatée restait immobile se contentant d’observer. Son objectif ne restait que la protection de la cargaison. Elle n’en avait que faire de risquer sa propre intégrité pour protéger des vies peu importantes à ses yeux. De toute façon, c'était le travail des mercenaires de se battre, pas le sien. En cas de problème, elle n’interviendrait que si la cargaison était menacée, rien de plus, rien de moins.

Sortant enfin des fourrées, ce fut une sorte de monstre verdâtre en sortit. Alors que certains avaient déjà l’intention d’en finir avec lui, il commença alors à parler ne voulant pas se battre et même indiquant faire partie desdits mercenaires recrutés pour faire partie de l’escorte. A cette information, le regard de l’automate se précisa avec plus d’attention sur ce géant.

Il savait parler et de toute évidence malgré l’intelligence et le capital faible que signalait son élocution, de toute évidence il semblait d’une certaine manière intégrée à la civilisation. Peu de chance que ce soit un monstre. Dans ce cas, sans doute était il de ce que l’on appelait un éthéré, c’était leur nation d’attache après tout. Néanmoins un tel niveau de mutation était étonnant, l’automate avait vu des choses plus au moins horribles et spéciales à ce sujet. Mais un tel niveau de difformité c’était assez étonnant. Cela avait au moins de quoi attiser quelque peu l'intérêt et la curiosité de Galatée face à ce sujet inconnu.

Alors que les mercenaires se figeaient suite au propos de l’ogre, ne sachant pas quoi faire puisqu’il avait l’air conscient. La plupart d’entre eux se retournaient vers l’ylesienne qui leur fit signe d’un geste de ranger leurs épées.

Problématique, tout cela était problématique à ses yeux. En soit personnellement, elle n’avait pas particulièrement de problème à coexister avec qui que ce soit tant que l’on ne se mettait pas en travers de son chemin et de sa mission. Mais elle savait qu’il en était différemment pour les organiques. La plupart de ces races fonctionnaient après tout inconsciemment par ce que l’on appelait l’instinct et les pulsions. Et dans cet instinct, le jugement physique des choses était particulièrement important. Après tout se référer à l’apparence d’un fruit ou d’une créature permettait de protéger sa propre vie des dangers. Ainsi inconsciemment l’instinct imposait le dégoût de la nourriture qui aurait une couleur étrange quand bien même elle serait effectivement comestible, ou encore créait il la méfiance dès que l’organique croisait une apparence suspecte.

Aussi tolérant était l’Homme, jamais le doute ne quitterait ainsi son esprit si l'apparence était suspecte et douteuse. Ce qui était le cas ici.

Du point de vue de Galatée, malgré sa taille, ses vêtements et son apparence, il ne semblait pas si dangereux que ca. Enfin du point de vue des premiers indices qu’elle avait de sa personnalité. Après tout, l’automate avait été formé spécifiquement pour être en mesure d’analyser très rapidement la psychologie des gens qui l’entourent à travers leurs déclarations, mais surtout leurs expressions physiques, que ce soient les micro-expressions, les gestuelles ou les postures. Bien souvent, la manière dont se comportait un corps avait tendance à donner des informations très précieuses sur un individu.
Le point de danger en revanche était de toute évidence l’esprit limité qui semblait être le sien. De toute évidence car il pouvait blesser et tuer sans faire exprès ou sur un mauvais contrôle de ses émotions. Mais aussi car avec une intelligence faible, s’attachaient des compétences sociales faibles. Et Galatée n’avait pas envie de devoir gérer des tensions, des rumeurs et des conflits au sein de ce groupe dans un voyage qui durerait plusieurs jours.

Elle se devait donc de trouver une solution rapide à ce problème. Faire qu’ils ne se battent pas était simple. Faire qu’ils coopèrent ensemble et ne fassent pas des choses contre productives était tout autre.

Quittant ses pensées pour se lever finalement de son siège de fortune en rangeant sa dague, passant entre les mercenaires l’ylesienne se dirigeait vers l’ogre d’un regard neutre et certain, s’arrêtant en face de lui. La différence de taille était certaine, d’un bon mètre 50, mais l’automate ne semblait plus mal à l’aise que ça.

Levant les yeux vers le monstre, un léger sourire sur le visage, elle lui répondit enfin.

Enchantée. Je suis la personne en charge du transport.

Je dois avouer que votre profil est assez exceptionnel. Pardonnez la réaction de ceux surpris de la venue d’une personne de votre profil. Enfin, soit, il n’y a pas de problème, bienvenue.

Se retournant, son regard tomba sur les caisses, encore en train d’être chargé.

Le chargement n’est pas terminé et de toute manière nous sommes en fin de journée. Vous pouvez vous poser où vous le désirez et prendre du repos. Nous partirons demain matin lorsque le soleil se lèvera.

Se retournant une seconde fois pour faire de nouveau face à l’ogre avec un grand sourire chaleureux.

En attendant… Ce soir, afin de mieux nous connaître, j’ai pris l’initiative d’acheter de la nourriture et de la boisson pour que chacun puisse se détendre et mieux se connaître. J’espère que vous serez là également !

De toute manière, il n’avait pas vraiment le choix que se mettre également autour du feu à moins de fuir dans la forêt au milieu de la nuit pour échapper aux bruits et aux rires de mercenaires alcoolisés. Elle n’avait de toute évidence pas l’intention de lui laisser le choix, s’il refusait maintenant, elle le trouverait quand même ce soir.

Il n’y avait rien dans un groupe pire que le silence et les insinuations. Pour l’éviter, il fallait contraindre les gens à parler et à pratiquer des activités ensembles pour qu’ils apprennent plus ou moins à se connaître et distinguer des points d'intérêt commun. L’alcool et la nourriture étaient souvent de bons catalyseurs pour cela. Du moins c’était le point de vue de l’automate. Et ce voyage de plusieurs jours lui permettrait de tester ses techniques de ressources humaines pour comprendre ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas.

Après s’être impliquée d'elle-même dans la petite tension naissante entre les individus normales et l’altéré, croisant les bras, le regard de l’automate passait successivement sur chacun des mercenaires. Ceux ci, quand bien même méfiant rengainaient les armes. Cela ne voulait pas dire qu’il faisait soudainement confiance à l’immondice de 3 mètres en face d’eux. Néanmoins, si tel était l’ordre de l’employeur, il n’était pas du ressort des employés qui voulaient être payés que de constater les directives de son représentant.

Chacun retournant à ses occupations, Galatée se contenta d’un simple mot sur le ton de sa monotonie habituelle.

Bien.

Esseptionnel ?

Se retournant vers le monstre humanoïde, l’ylesienne répondit rapidement avec un léger sourire sur le coin des lèvres.

Quelque chose de surprenant. Qui sort de l’ordinaire. D’étonnant Il n’y a pas beaucoup de gens qui vous ressemblent.

Comme cela était prévisible, cette chose était parfaitement stupide et peu cultivée. Tant mieux, cela lui permettrait de prendre de l’expérience pour la gestion de ce genre d’individu défectueux. Après tout la société était une pyramide, les gens dirigés par la raison, la culture et l’intelligence restait une minorité de la population. Les strates sociales et les classes n'incarnent que la nuance de ce capital culturel variable qui peut être tout pour les puissants et rien pour les marginaux. Les moutons et les chiens étaient plus nombreux que les Rois et les Souverains.

Cet individu était un cas un peu extrême dans sa nature, mais elle pouvait apprendre de lui pour savoir comment gérer les siens, et ceux qui étaient moins pire que lui. Parfait, c’était parfait. Elle ne perdait rien de ce voyage.

Moi j'aime bien beaucoup la nourriture. Oui, moi être là. Moi pas bouger jusqu'à départ de caisses, et après suivre caisses jusqu'à destination de fin.

Souriant légèrement.

En effet, il y aura tout ceci. Libre à vous de la manière d’occuper votre temps libre tant que ce n’est pas gênant pour nous.

Encore une fois, elle ne s’était pas trompée. Peu importe la personne, de ce monstre au plus digne des elfes, peu de gens étaient capable de résister à l’appel de la nourriture. Cela faisait longtemps que l’yselienne avait compris qu’il n’y a avait pas plus grande drogue en ce monde que celle des papilles.

Les gens avaient souvent tendance à penser de manière totalement erronée que la drogue ne se restreignant qu’à l’injection d’herbe et de produit ou encore l’alcool. La vérité était plus complexe. Tout ce qui stimulait le plaisir pouvait devenir une drogue, que ce soit le sexe ou encore la nourriture. Et le constat de l'automate était que rien dans ce monde ne surpassait l’influence de la nourriture. La plupart des gens étaient incapable de ne serait ce que psychologiquement accepter l’éventualité de sauter un repas, quand bien même celui ci était inutile et peu necessaire.

Prive quelqu’un de normal d’alcool, il grognera et l’acceptera.
Prive le de nourriture une demi journée, il deviendra fou.

Et cela non pas pour une question de survie, mais tout simplement parce que l’Homme est soumis à sa gourmandise et ses hormones du plaisir.

Gourmandise… Cela faisait longtemps que Galatée avait compris que l’on ne dirigeait pas les organiques par la vertu mais par leurs vices. Dès lors que tu trouves le vice de quelqu’un. Il en devient facilement contrôlable. Sexe ? Amour ? Pouvoir ? Argent ? Plaisir gustatif ? Admiration ? Tout le monde a le potentiel de devenir une marionnette, du plus frèle des hommes au plus puissant des démons.

Sortant de ses réflexions, toujours le sourire aux lèvres, l’automate se retourna.

Sur cela, je vous laisse donc jusqu’à ce soir… J’ai encore du travail à faire de mon coté.

Elle se rapprocha de nouveau de la cargaison, s’afférant à terminer son travail de supervision avec la précision qui était la sienne pour ce genre de tâche.

Le temps avançait, et le soleil se couchait. Chacun des membres du convoi se retrouvait ensuite autour du feu, pour boire, manger et discuter. Galatée en faisait de même, capable de s’intégrer de ce genre d’ambiance de manière faute se grimant une personnalité et une nature humaine qui était loin d’être la sienne. Elle était en mesure d’une certaine manière de boire et de manger pour mimer efficacement les habitudes des organiques. Bien entendu tout cela n’était que factice. Elle ne voulait qu'assumer du liquide et de la nourriture dans un espace de stockage qu’elle viderait dans la nature lorsqu’elle en aurait le temps. Tout cela ne servait surtout qu’à se rapprocher et stimuler l’empathie d’autrui par mimétisme. Après tout, contrairement à bien des Yseliens, Galatée était un modèle construit sur mesure à la pointe de la plupart des technologies magiques et physiques. Tout était optimisé en permanence chez elle par les scientifiques elfiques. Sa capacité à expliquer des émotions ou à apprendre, ses expressions faciales, ou encore tout ce qui était nécessaire pour apparaître comme “normal” en société. Pour dire, l’ylesienne était même en mesure de reconnaître les goûts et les odeurs qui étaient à son contact. Le nombre de particularités qu’elle possédait était ce qui faisait sa force… et sa dangerosité potentielle…

De temps à autre, elle observait l’ogre qui restait de son côté assez à l’écart de tout le groupe. Il semble mal à l’aise. Elle pouvait ressentir chez lui de la timidité. Une pointe de honte… De la peur ? Malgré son intelligence limitée, il semblait toutefois comprendre les conséquences de sa nature et de son apparence. Petit à petit l’esprit de Galatée analysait et théorisait la personnalité et le passif du monstre. De toute évidence, il devait sans doute être un organique qui souffrait de sa solitude mais ne savait pas comment sortir de celle-ci. Il était rejeté de tous pour ses différences et devait en souffrir. Ce constat fait qu’il a honte de lui et de ce qu’il est. Sa peur est sous doute liée au fait qu’il n’a malgré tout sans doute plus confiance dans les liens avec les autres. Il a dû tenter jadis de se lier à autrui, mais tous ou du moins la majorité des gens avec qui il a essayé de se rapprocher l’ont rejeté. Il a peur d’être rejeté de nouveau, d’être blessé par une confiance qui n’aurait pas dû être accordée. Il veut mais à peur de tenter.

Tout cela ne restait qu’une ébauche du fichage de l’ogre, une partie était probablement fausse, mais il fallait bien commencer quelque part avec les informations incomplètes à disposition.

Soudainement alors qu’il restait en retrait, l’orc s’exprima en coupant tout le monde.

Même que moi m'appeler Gontran et que je bien aimer voyager et transporter ca'gaison. Et que vous comment que vous appelez ? Et que même que vous bien aimer faire ça aussi ?

Mmmm ? Il lui parlait à elle ? Etait ce parce qu’elle était la seule à n’en avoir que faire de ce qu’il était ?

L’attention de Galatée se tourna vers l’ogre alors que glissa entre ses doigts une chope d’alcool. Levant un instant les yeux en l’air comme pour réfléchir, elle répondit rapidement.

Mmmmm. On peut dire ça. Je voyage beaucoup. Je ne transporte pas souvent moi-même des cargaisons, mais je passe ma vie sur les chemins. Difficile de le faire sans aimer ça.

En vérité, c’était faux. Son éveil n’était que partiel. Elle n’avait encore jamais aimé quelque chose, pas même ses propres créateurs. Elle n’avait à l’heure actuelle dans son corps, ni amour, ni passion pour quoi que ce soit. Elle n’avait donc jamais pris le temps de se chercher des centres d'intérêts et elle refusait de faire. Voyant cela comme une futilité typique de l’irrationalité des faibles organiques. Elle se contentait tout simplement de remplir la mission pour laquelle elle avait été conçue et jusqu’ici elle n’avait jamais cherché à la dépasser pour devenir plus qu’une simple exécutrice sans âme.

Buvant un coup, elle continua.

Sinon, vous pouvez m’appeler Galatée. Vous avez l’air de votre côté d’aimer ça à votre manière. Cela fait longtemps que vous transportez des cargaisons ?