Passez les portes du Sanctuaire et donnez vies à vos projets les plus fous en devenant les héros du monde de demain. Bravez le Fléau des Ombres, repoussez les ténèbres jusque dans les limbes et mettez la lumière sur les antiques secrets du continent et de son histoire tragique. Du haut de la fabuleuse cité volante de Raziel ou au cœur du champ de bataille, œuvrez pour redonner vie à ce monde tourmenté et sur le point de s'éteindre.

Nobles diplomates, féroces guerriers et aventuriers acharnés, il est temps pour vous d'entrer dans la légende. Gare à vous toutefois, car la déroute se cache derrière chaque opportunité.

Sanctorum ouvre enfin ses portes. Découvrez la bêta ouverte et rejoignez l'aventure !



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Carnage en Ozteran (ft. Nyarure Varesh)

Dim 9 Juil 2023 - 14:00
.001
Carnage en Ozteran
ft. Nyarure Varesh

Il est venu le temps, enfin, le temps de tout perdre. Je fus si enfoui dans la bordure de mes rêves et tellement enivré d’alcool et de femmes que la destruction de mon office aura eu pour effet de me faire prendre conscience. J’ai fui les malotrus depuis les toits de ma bourgade, me suis empressé de filer chez moi récupérer quelques linges de secours. J’ai aussi pris des colliers et des bagues au cas où j’aurais besoin d’argent. Ce n’était pas pour m’enjoliver, bien qu’ils m’aillent divinement bien.
Je me rappelle la promesse d’un voyage, et voici que nous y sommes.
Quel voyou allait apparaître maintenant, des bandits fous de mes fripes ?
En attendant un destin vengeur, sur la route vers un autre pays, je me devais de te parler.

— J’avoue, j’ai tout fait pour t’oublier, mon amour. Quand j’ai appris que tes parents dans leur avidité ont fait assassiner les miens… Je t’aime, je t’assure que je t’aime. Je devais cependant te tuer, pour être rationnel dans ce monde de fou.
Tu n’as eu de cesse de me poursuivre, et c’est là que je vois toute la tendresse que l’on se porte. Quant à moi, je n’ai eu de sentiments pour nul autre que toi durant toutes ces années, je te le jure. Alors, lâche-moi putain !

Le visage angélique de ma défunte femme me regarde étonné, accroché à mon épaule. Je la pousse, même si je ne fais que de grands gestes dans le vide campagnard. Quiconque passerait par mes côtés me prendrait pour un fou, peut-être le suis-je. Après tout, je suis le seul à te voir.
Au loin, j’aperçois enfin un rameau de serfs et j’en déduis être parvenu à Ozteran. J’ai entendu dire que la reine Nyarure leur a créé un statut depuis son investiture. Ce faisant, nul doute qu’ils ont dû commencer à s’ouvrir au commerce, même dans leur contrée reculée. J’ai bon espoir de trouver des denrées pour me restaurer. Si la chance me sourit, j’arriverai à négocier un fagot de paille pour sommeiller contre un peu de main-d’œuvre.
Je comptais trois nuits déjà que je dormais sous de belles étoiles, et trois jours que je marchais sans cesse, mettant à l’épreuve des jambes n’ayant plus exercé depuis longtemps.
Étant surélevé par une colline j’estimais que le village se trouvait à quelques solides heures encore de trotte, en maintenant une allure d’homme classique.
Je décide de m’y rendre plus vite en usant du Rhunam pour me projeter dans les airs, comme lors d’antan. Je m’épuise en sachant qu’un bon repos et un bon repas m’attendent dans ce bastion et que mes muscles ne s’en verront que mieux préparés au moment où j’aurai à m’en servir.

Après un effort conséquent, me voici à l’orée du bourg. Les ruelles et l’allée principale, depuis les portes, sont vides de monde. Pourtant, je perçois du bruit au loin. Des hommes frappent sur des tambours pendant que les femmes chantent, laissant tous les enfants danser sur un rythme joyeux. Mon intérêt et mon questionnement sur leurs agissements n’empêche pas mon corps de trembler quant aux diverses interactions sociales que j’aurais à subir. Je me faufile dans les intersections. J’ai tellement passé de temps enfermer dans le noir, dans la lumière tamisée d’un salon dépressif, que tant de monde, tant de bruits, me terrifie. J’essaie de trouver une âme solitaire qui pourrait me renseigner, voire me vendre un ou deux pains.

Enfin, une femme se discerne dans l’embouchure d’une porte scellée. Elle profite de la musique au loin, agitant la tête sur le rythme. Elle regarde la nuit étinceler, des étoiles dans les yeux. En m’approchant, je suis effaré de sa ressemblance avec ma défunte compagne. Mon cœur bat à ravir, et je fais de tout petits pas vers elle. Chaque enjambée me rappelle au passé et au bonheur de ses baisers. Elle meurt. Nadya, fantomatique vengeresse, l’enserre de son étreinte glacée et le sosie tombe net sur les pierres agencées en route.
Je suis affolé par pareil meurtre et je cours vers la dépouille. J’épuise mes dernières forces dans mon souffle coupé et j’attrape le corps qui m’échappe déjà. Au bord d’une crise de panique, j’essaie de faire repartir son cœur, je lui arrache des baisers. Ma tête tourne, mon regard se floute et des larmes naissent en bordure.
— Qu’ai-je donc fait de mal, pour être si malheureux ?

Une fois n’est pas coutume, et malgré le décès d’une innocente sous mes yeux, je rejette la complainte sur ma propre personne. Qu’en a-t-elle à faire, celle qui a enfin trouvé le repos ? Je pleure pour mon compte. La dame blanche doit maladroitement l’interpréter, car elle s’emporte en harpie. Un cri de femme, bien réel, se fait entendre depuis ma position jusqu’au fort lointain. La musique s’arrête, et je sens sur l’humus des vibrations de pas : les enfants reculent apeurés et les adultes viennent à ma rencontre.
Tout me porte en coupable : je suis à genoux sur le sol, un corps dans les bras.
Ayant atterri farouchement sur le parterre, la tête de la beauté campagnarde se mit à saigner en abondance. Je ne peux m’empêcher de penser aux taches qu’il adviendrait si elle se frottait contre ma toge. Je la lâche brutalement. De toute façon, pour ce qu’il en est, elle ne m’en voudra pas plus. Les paysans se précipitent sur moi, certains ont eu le temps de piquer une fourche, l’autre une torche.

L’esprit de Nadya est toujours enragé et elle massacre tout ce beau monde, un à un. Enfin, l’un des soldats postés à la frontière et séjournant dans le village réussit à m’approcher.
Il pose une dague sous ma gorge. Je n’ai pas bougé depuis que ma première larme a coulé et je ne compte pas résister. Je suis, de toute évidence, trop exténué.

— Quoi que tu fasses, fais cesser ce carnage sale mage psychotique ! M’ordonne-t-il

Ma femme se retourne vers moi. Elle se calme dans l’effroi et revient m’enserrer de ses bras.

— Je ne laisserai rien t’arriver, mon cœur, m’assure-t-elle.

Le spectacle sanglant s’interrompant enfin, les villageois réclament d’obtenir leur vengeance, le visage déformé par la colère. Au vu de mon acte, bien que je n’y sois pour rien, il est décidé que je serais jugé par la reine directement. Je suis malmené, jeté dans des cachots, transporté jusqu’à la capitale sous les coups. Nadya reste silencieuse et observatrice. Quel voyage !

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